Text: Bd. 49, S. 33/34 "Nous reproduisons ci-après les armoiries de Pierre de Sacquespée, Maître de la Confrérie du Puy-Notre-Dame, publiées par M. Roger Rodière dans l'Epitaphier de Picardie, page 91: «de sinople au sac de grains d'argent noué d'or, accosté à dextre d'un boisseau d'or et à senestre d'une espée d'argent, la garde d'or, mise en pal, la pointe en haut». Ces armes constituent un rébus: sac, épée.
Pourtant, et avec raison, M. Roger Rodière note que ce ne sont pas là les armes habituelles de la famille de Sacquespée. En effet, Pagès, (Manuscrits, Edit. Douchet, tome II, page 142), indique que Mathieu de Sacquespée, Maître de la Confrérie du Puy, porte «de sinople à un aigle d'or chargée sur l'estomach d'une épée d'argent en bande qu'il tient par la poignée avec le bec la tirant du fourreau de sable, le tout d'or, la garde de même». Une description analogue est rencontrée dans le Nobiliaire de Ponthieu et de Vimeu de René de Belleval, dans la généalogie de cette famille, pages 839 à 845, dans Le Livre d'or de la municipalité d'Amiens, d'Auguste Janvier page 380, note 275. C'est encore la description de ces derniers auteurs qui s'applique aux armoiries relevées par M. Roger Rodière (pages 484 et 485), sur l'épitaphe de Messire Noel de Herte, abbé de Moreuil, décédé le 14 janvier 1669, et inhumé dans l'église de son abbaye. C'étaient des armes parlantes: en dialecte picard tirer se traduit par sacquer; Sacquespée signifie donc Tire-espée. Ces armes sont celles de la mère du défunt, Marie de Sacquespée, alliée en premières noces à Antoine Louvel, et en secondes noces à Jean de Herte : voir tableau page 35. Nombre de familles ont ainsi modifié leurs armoiries."